"Ce que j'ai vécu ce jour là est imprégné de façon indélébile dans ma tête et je ressens encore la peur comme si c'était hier".
Ces paroles pourraient être celles d'une victime des attentats de novembre 2015 - et celles de combien d'autres - mais ce sont celles de Pierre Talou qui n'avait que 13 ans le 21 mai 1944. C'était le jour de la fête des mères.
N'oublie pas...
- La mémoire est la digue la plus solide, la plus résistante...
- ...pour éviter de nouvelles vagues d’injustice et de haine.
- C’est chaque jour qu’il faut faire le chemin.
- Pour ne pas devenir une bête, faire le chemin de mémoire.
- Témoigner inlassablement pour que l’histoire ne se répète plus.
- Je suis un témoin.
- Tu en portes le poids.
- J’ai survécu, j’ai raconté.
- Tu as témoigné.
- Il est des lieux que la mémoire encercle sur lesquels l’on ne peut que se retourner.
- Dire la mort?
- Non dire la vie et aussi les années d’après, le besoin de vivre malgré tout. Dire ces ruines qui restent sur le cœur, l’ombre du 21 mai, et surtout reconstruire.
Nos choix artistiques visent à rechercher un traitement particulier des témoignages et de l'espace.
Le Théâtre du Baroud mène ici un travail autour de la mémoire à partir des faits historiques et du collectage de paroles réalisé par Daniel Sourt auprès des derniers survivants du 21 mai 1944.
A chaque fois, nous affinons les paroles par un traitement qui dépasse la réalité brute afin de créer une dimension sensible intergénérationnelle.
Je suis venu chercher un sens à cette mort. Une suite à cette mort. J’aimerais écrire une histoire après vous, pour que vos noms ne soient pas seulement écrits sur une énième plaque sur une énième pierre dans un lieu replié d’Europe. Parce que tu le sais, nous l’avons appris ensemble, l’Europe est déjà pleine de pierres. Des pierres couvertes de noms. Elles ont bâti, ces pierres, autour de nous, une industrie du chagrin.
Et si je reviens (...) c’est afin de trouver autre chose. Une force, au lieu du chagrin. Une histoire où vos noms redeviendraient des joies, des cris de joie et non des cris de terreur.
d'après "Sur une île" de Camille de Tolédo
- Depuis ce 21 mai,
cette souffrance te revient.
- Et si pour l’écouter,
je ne trouve personne ?
- Le cœur te brûlera.
Ceux qui en parlent le mieux : les remerciements d'une frayssinetoise
La découverte du massacre
Jean Fernandez
et son ami Charles
L'après 21 mai
...parce qu’ « il est grand temps de rallumer les étoiles » (Guillaume Apollinaire).
Tous ces rêves que nous laissons dormir depuis si longtemps sous prétexte qu’ « il faut être réaliste ».
L’avenir est bouché ! Le pire est à venir ! Seul, je ne peux rien ! Je n’oserai jamais. C’est trop tard ! Je me sens impuissant.
Le climat actuel tend à nous amener à ras de terre. Nous sommes enfermés dans un discours unique de conflit perpétuel sans vraiment savoir vers où on veut aller.
Et si nous inversions la vapeur ! Et si nous ré-enchantions le monde !
« Faites que le rêve dévore votre vie, afin que la vie ne dévore votre rêve. » (Antoine de Saint Exupéry)
Le Théâtre du Baroud se lance et vous lance un défi, un défi à la portée de tous et de toutes :
une invitation à partager nos rêves!
Ce défi à nous de le relever, tous autant que nous sommes, jeunes enfants, collégiens, lycéens, étudiants, actifs ou non, retraités, quelles que soient nos origines, quelles que soient nos appartenances sociales, quelles que soient nos activités professionnelles ou autres .
Comment ? Rien de plus simple: Ecrivez-nous et décrivez-nous un de vos rêves, parlez-en autour de vous et invitez les autres à faire de même, le Théâtre du Baroud se charge du reste...
-Ecrivez-nous et décrivez-nous un de vos rêves :
Quelques mots, quelques phrases, ou bien tout un texte que vous écrirez sous forme libre, d’une lettre adressée ou pourquoi pas d’un poème ou d’une nouvelle. Mais si vous le préférez, ce peut être aussi une photo que vous prendrez, un dessin ou une peinture que vous réaliserez, une musique ou une chanson que vous composerez, une carte postale que vous enverrez.
Surtout ne vous censurez pas : aucun rêve n’est trop naïf, il n’y a pas de petits ou de grands rêves. Tout rêve est important pour celui qu’il fait avancer.
Si vous le souhaitez, votre anonymat sera respecté. Il suffira de nous le préciser. Seuls apparaîtront plus tard votre prénom, votre âge et le nom de votre ville ou de votre village.
- Invitez les autres à faire de même:
Soit en parlant autour de vous de cet appel à rêves et en invitant vos proches, vos connaissances, les membres de vos associations, ceux avec qui vous partagez des activités, vos élèves, vos clients ou autres à nous envoyer les leurs à leur tour.
Soit par le biais d’une boîte à rêves : à vous d’imaginer la boîte idéale pour que chacun puisse y glisser son rêve (texte, photo, dessin, chanson…). Ce peut être une simple boîte à chaussures avec sur son couvercle le texte de présentation ci-joint, mais aussi bien sûr un contenant de votre choix confectionné par vos soins. La diversité des formes, des couleurs, des matériaux n’en rendra que plus magique les moments où nous les regrouperons et nous les ouvrirons.
Alors n’hésitez pas à installer une telle boîte sur les lieux des activités qui sont les vôtres : écoles, centres de loisirs, maisons de retraite, bibliothèques ou médiathèques, mairies, dans vos commerces, dans vos salles d’attente, au bureau, à votre guichet, au sein de vos associations quelles soient sociales, culturelles, sportives ou autres …et pourquoi pas au sein de votre famille ou à l’occasion d’une fête entre amis ou d’une fête communale ou associative.
Si vous décidez d’installer une boîte à rêves, prévenez-nous que nous puissions venir les collecter, et si vous le désirez même, venir l’ouvrir en public pour faire entendre sur place les rêves qu’elle contient.
Notre collecte se poursuivra tout le long de l’année 2020.