LE TESTAMENT DE VANDA

"si tu aimes oh oui aime Belette

aime tant que tu veux mais

ne quitte jamais tes chaussures"

   

                      Jean-Pierre Siméon

 


Première au Centre Culturel de Villeneuve-sur-Lot
Première au Centre Culturel de Villeneuve-sur-Lot

 

 

 

Un projet porté par La Maison des Femmes de Villeneuve-sur-Lot (47) pour La Journée Internationale de Lutte contre les Violences faites aux Femmes du 25 novembre 2016.

 

L' objectif : Briser le silence.

En matière de violences, notre ennemi, nous le savons, c’est le silence.

Les violences faites aux femmes n’épargnent aucun milieu, aucun territoire, aucune génération.

 

Trois générations de comédiennes amateurs et de tout le département du Lot-et-Garonne sont réunies autour du texte de Jean-Pierre Siméon dans une mise en scène de Sylvie Fumex.

 

 

"Soit une histoire banale de notre temps : une femme avec son bébé dans un Centre de rétention.

Elle a tout traversé : la guerre, l'amour perdu, le viol, les frontières interdites, l'errance, la misère, le rejet. Elle ne peut plus rien, ni le pas en arrière ni le pas en avant. Elle a décide d'en finir puisqu'elle n'a plus lieu d'être. Son legs à l'enfant : sa disparition, l'absence définitive qui est effacement de trop de douleurs, d'humiliations, de trop de mémoire. 

 

 

 

 

 

Pourquoi de cela faire théâtre? Non pas pour dénoncer, commenter, expliquer. Pour donner figure humaine aux ombres par le moyen de la poésie qui seule est à même, je le crois, de restituer la profondeur, l'épaisseur, les nuances et les contradictions du réel. Sa complexité et son secret. Il s'agit de faire advenir dans le poème cette humanité commune par quoi nous reconnaissons en l'autre notre propre visage."

 

                                                                                                                                                              Jean-Pierre Siméon

 

Cette femme nous place en témoins, peut-être à charge, de cette histoire qui, comme l’indique Jean-Pierre Siméon, est celle "de tous ces hommes-sans, sans patrie, sans papiers, sans logis, sans droits, sans avenir, ce peuple d’ombres effarées dont nos sociétés ne savent que faire."

"Déjà qu'elle n'avait plus de larmes tu sais ce que je crois Belette je crois que tous les hommes naissent avec une provision de larmes le même nombre prévu pour tous et il y en a qui ont vite fait d'épuiser leur stock ménage tes larmes Belette ne gaspille pas on a tous une obligation de malheur et les larmes sont la seule chose douce qu'il reste dans le malheur."

                                                                                                                 

                                                                                                extrait du Testament de Vanda, éditions Les Solitaires Intempestifs (2009)