A la recherche de nouveaux publics et d'un rapport singulier au spectateur, le Théâtre du Baroud n'a pas pour vocation d'amener les gens au théâtre, mais d'amener le théâtre là où ils vivent, sur les lieux mêmes de leur vie familiale et de leur vie professionnelle.

 

D’où cette création : « Les Invisibles ».

Créer Les Invisibles a pour finalité de tisser du lien social en ouvrant grand les portes et les yeux sur la précarité d’aujourd’hui.

Créer Les Invisibles a pour finalité de démarginaliser en donnant la parole à des familles qui se débattent au quotidien pour garder la tête au-dessus de l’eau.

Nos Invisibles sont ces "nouveaux pauvres "qui peuplent les reportages.Sortons du drame médiatique pour rendre visible la réalité d'êtres de chair et d'os remplis de lucidité et d'humour mordant.

Pas de trace de jeu théâtre ici. Que des traces d'existence. On doit voir l'homme.

 

      A la base du projet :

- comme sources textuelles, « Les Invisibles » de Claudine Galéa, mais aussi « Les Marchands » de Joël Pommerat, « Rien, plus rien au monde » de Massimo Carlotto, « Zoom » de Gilles Granouillet.

- comme sources visuelles: un documentaire de Pascal Catuogno "Je travaille mais je suis pauvre".

Ce documentaire est intégré partiellement à la représentation par sa diffusion sur la télévision lorsque nous sommes à domicile, par le biais de la radio ou des autoradios lorsque nous sommes dans un entrepôt, sur un parking ou en lotissement.

 - des témoignages directs collectés auprès de familles, de travailleurs sociaux et de la santé.

 

     Les lieux de la représentation :

Les textes contiennent en germe leur théâtralité puisqu'ils nous font entrer sous le toit de ces familles dont l’obsession est de s'en sortir. Alors, pour donner vie à ces trois générations de distributeurs de prospectus, à leurs voisins, à leurs employeurs, et ainsi tisser du lien social, le Baroud s'installe aux domiciles de familles ou se fait ouvrir les portes de magasins de meubles ou d'entrepôts, investit des espaces de parking ou des lotissements dans un décor de voitures prêtes à cracher leurs prospectus.

Nos Invisibles y emménagent le temps d'une représentation et  invitent le public à les y rencontrer comme s'ils le recevaient chez eux ou en plein travail. 

 

 

Les familles qui reçoivent ainsi le spectacle chez elles ou en lotissement convient leurs propres réseaux, notamment professionnels, à nous rejoindre.

Ces réseaux ne sont pas ceux des habitués des théâtres, d'où une ouverture sur de nouveaux publics. De même lorsqu'il s'agit d'amener Les Invisibles sur des lieux de travail, entrepôts, parkings.

  

      Les actions susceptibles d’accompagner la représentation :

-en milieu scolaire:

 Actions de sensibilisation non seulement à l'écriture contemporaine mais autour de la notion d'identité sociale et de résistance citoyenne.

-auprès de structures sociales:

 Rencontres et échanges avec nos Invisibles et des usagers des foyers de jeunes travailleurs, centres sociaux, missions locales, associations d'aide à la personne avec collectage de témoignages qui viendront nourrir la représentation.

     

      La distribution :

Dans cette création conçue et mise en scène par Sylvie Fumex, trois générations de comédiens s’unissent pour donner la parole à ceux qui ne l’ont pas et qui se débattent au quotidien pour garder la tête au-dessus de l’eau.  

 

Avec  Hélène Arquische, Sergine Billiart, Gamra Boucherit, Patrick Denjean, Corinne Girard, Vincent Rauzier, Claire Réglat,  Odile Saguer, Jacques-Henry Vienot.